Coronavirus le joli succès des coloriages à imprimer
Ce serait bien d’en faire quelque chose de participatif !
Des enfants avec une bulle autour de la tête, une maison dans un aquarium, mais toujours de la végétation, de jolis motifs, et de petites phrases comme « je t’attendrai », « n’aie pas peur », « on est si bien chez soi »…etc. « Il y a souvent un lien avec le confinement, mais qu’on essaie de rendre poétique, avec la possibilité de s’échapper quand même. » Samedi matin, Lucie Renaudeau réalisait le 27e coloriage à imprimer d’Happy Workshop, la société créée avec son associée Sophie Aiello.
Les deux Vendéennes ont fondé, en novembre 2018, cette marque de tissus bio, made in France, installée au village de la Vergne à La Roche-sur-Yon. Une jeune entreprise elle aussi dans la tourmente du coronavirus, même si « avec toute la fabrication de masques en tissus, on a eu beaucoup de commandes. Mais notre stock s’est réduit, il ne nous reste que six mètres », poursuit Lucie Renaudeau. Si les associées planchent, confinées de leur côté, sur leur nouvelle collection, elles ont aussi lancé une jolie initiative pour aider, à leur niveau, les familles confinées. « Le premier jour du confinement, je me suis sentie démunie. J’avais tout ce qu’il fallait pour dessiner, j’ai commencé à faire des coloriages pour mes enfants, puis je les ai partagés. »
Diffusés gratuitement sur le blog d’Happy Workshop, les coloriages cartonnent. « Nous comptons à peu près 200 consultations par jour. Des gens nous envoient les photos des dessins coloriés. On aimerait faire un album pour les répertorier. » L’initiative a été relayée entre instits, et dans certains établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). L’un des coloriages, présentant le mot « merci » tout enluminé, « a été imprimé en je ne sais combien d’exemplaires ! Des personnes âgées l’ont complété pour les renvoyer à des enfants leur ayant fait des dessins. »
Le coloriage occupe les plus jeunes mais relaxe aussi les adultes, note la Vendéenne. Un nouveau coloriage est proposé chaque jour. « On verra bien le temps que ça dure », conclut la jeune femme, qui lance un appel aux autres illustrateurs voulant se joindre à l’initiative.